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Comment structurer un cours en ligne ?

Ou, si vous voulez, pourquoi je ne commence pas par la grammaire ?


On a tous vu ces cours de FLE qui débutent par une règle, une structure, un exercice. Personnellement, je ne fais jamais ça. Voici pourquoi.


1. Toujours commencer par la parole vivante


Pourquoi je ne commence pas un cours par la grammaire ?

Un cours, surtout en ligne, commence par le lien humain. Je débute donc presque toujours par une courte conversation :

  • Comment s’est passée ta semaine ?

  • Tu as fait quelque chose de nouveau ?


Mais ce n’est pas un simple « small talk » de début de séance. Je connais mes élèves, je me souviens de leurs situations, de leurs failles, de leurs petites histoires.


Je prends des notes, je me rappelle par exemple que ce couple a cinq enfants (!), ou que tel élève passe un entretien bientôt.


Alors je prends sincèrement de leurs nouvelles. Et ce moment, au-delà de la langue, renforce le lien pédagogique et personnel.


C’est un échauffement doux, mais très utile. Il aide à :

  • reconnecter l’élève au français sans stress,

  • l’obliger à formuler des phrases plus longues, plus naturelles,

  • sentir son énergie, son humeur, sa concentration.


C’est aussi là que je repère les erreurs récurrentes, que je note discrètement… pour y revenir plus tard, sans interrompre la fluidité.


2. Ensuite : du contenu riche, mais souple

Je passe ensuite à un contenu écrit ou audiovisuel. Là encore, je choisis selon :

  • le niveau de l’élève,

  • son humeur du jour,

  • le fil conducteur de la progression (lexique, thème, compétence).

  • mais aussi selon l’occasion : fête des mères, fêtes religieuses, événements de saison...



    Je m’appuie souvent sur le calendrier FLE d’Espace Prof FLE pour intégrer des contenus culturels en lien avec l’actualité ou les traditions.


Je privilégie des contenus concrets, variés, adaptés à l’élève. Une lecture, une écoute, parfois une vidéo courte. Et surtout : je mélange les deux. La lecture appelle l’oral, l’écoute prépare à la discussion.

Je n’utilise jamais une fiche comme un plan rigide. Je l’utilise comme une matière à adapter, selon la forme psychologique de l’élève ce jour-là.

Le séjour linguistique : bonne ou mauvaise idée ? (B1)

3. La grammaire vient après, jamais en frontal

Ce n’est qu’après cette phase d’échange et de contenu que j’aborde un point de grammaire. Mais toujours :

  • en lien avec ce qui vient d’être dit ou lu,

  • sans théorie longue,

  • avec des exemples issus de l’élève lui-même ou de la fiche utilisée.


Et je ne reste pas trop longtemps sur cette partie.


Tout, toute, tous ou toutes ? A1

Bien évidemment, il y a des élèves qui passent bientôt un examen, ou d’autres qui adorent faire de la grammaire (oui, ça existe !). Dans ces cas-là, je m’adapte, je propose des explications plus précises, des exercices ciblés — mais toujours dans un cadre vivant, utile, connecté à leur usage réel du français.


Pour ces profils-là, je conseille aussi les ressources gratuites disponibles sur espaceproffle.com, notamment les pages de « dépannage grammatical », qui permettent de relire tranquillement une règle ou une explication à la maison, à leur rythme.



Et grâce à la souplesse du support, on peut très vite retrouver une fiche sur un point de grammaire précis — par exemple en fonction des erreurs récurrentes d’un élève. Il est aussi possible d’aller chercher une fiche plus concrète ou un DrilloGram pour systématiser une forme, une structure ou un usage.



La grammaire ne doit pas figer le cours. Elle doit l’éclairer.

4. Le travail grammatical ? En devoir

Je crée rapidement un petit exercice de consolidation, que j’envoie à mon élève comme devoir. Souvent, j’utilise les mêmes exemples que pendant le cours, mais avec des blancs, des transformations, des choix à faire. Très souvent, un DrilloGram travaillé à l’oral pendant la séance devient un exercice écrit à faire à la maison. Cela permet de renforcer la forme sans alourdir le temps de cours.


L’objectif, c’est que la grammaire s’ancre après la pratique, pas avant. Elle vient structurer la mémoire, pas bloquer l’élan.


Cela prolonge le cours sans le surcharger. Cela structure la mémoire sans alourdir la séance.



5. Un cours en ligne, ce n’est pas un manuel

À distance, la concentration baisse plus vite. On perd des repères visuels, on lit moins bien sur l’écran, on voit moins l’enseignant. C’est pourquoi je structure mes cours autour d’un rythme souple et vivant. Et c’est aussi pour cela que j’ai conçu les fiches d’Espace Prof FLE ainsi :

  • souples,

  • adaptables,

  • modulables selon l’élève et le moment.


On peut prendre une activité, la transformer, la découper, la compléter… selon l’envie du jour.

Un bon cours, ce n’est pas un programme. C’est une expérience partagée, un élan, un ajustement permanent.


Alors non, je ne commence pas par la grammaire. Je commence par l’élève.



Agnès est professeure de FLE et créatrice de contenus pédagogiques depuis plus de quinze ans.

 

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